Spe salvi facti sumus

Lettre encyclique Spe salvi facti sumus

 

L’encyclique « Spe salvi facti sumus » – « Dans l’espérance nous avons tous été sauvés » – a été publiée le 30 novembre 2007. Après « Deus Caritas Est » en 2006, cette encyclique est la 2e du pontificat de Benoît XVI. Elle est consacrée à l’espérance, l’une des trois vertus théologales avec la charité et la foi.

 

Extraits

« Spe Salvi facti sumus » – dans l’espérance nous avons tous été sauvés, dit saint Paul aux Romains et à nous aussi (Rm 8, 24). Selon la foi chrétienne, la « rédemption », le salut n’est pas un simple donné de fait. La rédemption nous est offerte en ce sens que nous a été donnée l’espérance, une espérance fiable, en vertu de laquelle nous pouvons affronter notre présent: le présent, même un présent pénible, peut être vécu et accepté s’il conduit vers un terme et si nous pouvons être sûrs de ce terme, si ce terme est si grand qu’il peut justifier les efforts du chemin. Maintenant, une question s’impose immédiatement: mais de quel genre d’espérance s’agit-il pour pouvoir justifier l’affirmation selon laquelle, à partir d’elle, et simplement parce qu’elle existe, nous sommes rachetés? Et de quel genre de certitude est-il question?

(Encyclique « Spe salvi facti sumus », introduction)

« Nous avons besoin des espérances – des plus petites et des plus grandes – qui, au jour le jour, nous maintiennent en chemin. Mais sans la grande espérance, qui doit dépasser tout le reste, elles ne suffisent pas. Cette grande espérance ne peut être que Dieu seul, qui embrasse l’univers et qui peut nous proposer et nous donner ce que, seuls, nous ne pouvons atteindre. »

(Encyclique « Spe salvi facti sumus » n° 31)

« Cette encyclique est une hymne à l’espérance. Elle vient rejoindre l’humanité de notre temps dans ses attentes comme dans ses déceptions, et même ses désespoirs. La lecture attentive de ce très beau texte aidera sans doute les chrétiens à retrouver le sens profond de l’espérance qui leur est offerte. Plus largement, elle ouvrira une brèche dans la chape de plomb sous laquelle tant d’hommes et de femmes de notre temps se sentent écrasés sans recours. Il est si facile de voir ce qui ne va pas, d’analyser ce qui se défait dans nos sociétés et chez les autres »

(préface, cardinal André Vingt-Trois).

« Ce qui définit l’espérance chrétienne n’est pas seulement une manière de penser. C’est plutôt le contenu d’un message historiquement connu : l’amour de Dieu est plus fort que la mort. Historiquement, il a été plus fort que la mort en la personne de Jésus de Nazareth. Historiquement, il a été plus fort que la mort à travers la vie des générations de chrétiens depuis deux mille ans. Aujourd’hui encore il est plus fort que la mort pour quiconque veut bien accueillir la Bonne Nouvelle de la Promesse »

(préface, cardinal André Vingt-Trois)

 

Publiée en France par la Coédition Bayard-éditions, Cerf , Fleurus-Mame, l’encyclique est disponible en librairie depuis le 5 décembre 2007. Elle est préfacée par le cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France.

Le cardinal André Vingt-Trois a présenté à la presse cette encyclique publiée deux jours avant l’entrée dans le temps liturgique de l’Avent. « Ce temps est celui de la préparation, de l’attente et de l’espérance. L’encyclique nous offre des indications sur la manière de vivre l’Avent ».

Il a souligné la dimension très personnelle de ce texte qui, à partir d’une approche très simple et proche de l’expérience humaine, développe une réflexion qui s’approfondit et intègre les approches philosophiques, politiques, historiques…

Il a appelé les communautés chrétiennes à lire ce texte. « Elles pourraient être pour cela accompagnées par des pédagogues pour une lecture accessible à tous ».

Il a évoqué la possibilité d’en faire une lecture « professionnelle » : « Les éducateurs, par exemple, pourraient travailler sur la partie traitant de l’aspiration de l’homme au bonheur comme élément de pédagogie ».

Interrogé sur la manière pour les catholiques d’être signes d’espérance dans la société française, il a évoqué la figure et l’histoire d’Edith Stein. « Etre chrétien, c’est se tenir debout devant Dieu, devant la vie en acceptant les épreuves, les accidents, la mort. Si nous vivons de l’amour, rien de tout cela ne pourra nous détruire. Nous ne sommes pas anéantis car nous savons en quoi nous avons mis notre espérance ».

Lire le texte intégral sur le site du Vatican.

Lire des éclairages d’évêques sur l’enyclique « Spe Salvi Sumus »

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