Tous les nouveau-nés se ressemblent-ils ?

En ce temps d’attente de Noël, nous pensons à Jésus qui grandit en Marie, nous pensons aussi, hélas, aux embryons humains, méprisés, dénaturés, utilisables comme matériau de laboratoire.
Chaque jour à la maternité se montrent de nouvelles frimousses ! Lorsqu’elles apparaissent sur une page du site Internet, nul ne peut plus dire que tous les nouveau-nés se ressemblent !

Ils sont merveilleusement différents… Chacun est unique. Et même s’il ressemble à papa ou à maman, à grand-mère, à l’oncle Philippe ou à Tante Aïcha, il est LUI !

Il a reçu de la lignée maternelle et de la lignée paternelle des éléments qui sont agencés d’une manière absolument propre à lui seul….. Il est lui, depuis l’instant où le spermatozoïde et l’ovule ont fusionné ! Le mélange des chromosomes du père et de la mère ont abouti à un tout nouveau génome, original, unique, celui d’un nouvel individu. Même deux jumeaux ne sont pas identiques, en raison des mystérieux mécanismes épigénétiques qui dirigent l’expression des gènes !

Certes, ce petit d’homme est inséré dans la chaîne de la vie, il entre dans une histoire, il est porteur d’un passé qui conditionne pour une part l’avenir, mais Il est ouverture sur le futur, prélude d’une histoire, d’une liberté. Son avenir est à construire. Il est en partie programmé, déchiffrable, prédictible par l’analyse de son patrimoine génétique, mais le génome n’est pas le maître de son être qui dépasse sa condition physique.

Il a commencé sa vie de façon bien modeste ce bébé qui nous émerveille : une seule cellule. Mais cette cellule, qui ne ressemble à aucune autre, contient déjà tout le programme qui va gouverner son développement et qui le caractérise comme cellule humaine et comme cellule originale, unique et sexuée. Et, dès le tout début, dès la fécondation, c’est lui qui prend en mains (!) son développement.

Quand il est encore microscopique, il y a en lui toutes ses potentialités physiques, biologiques et même, peut-on dire, ses potentialités psychiques et spirituelles dont les premières conditionnent l’expression, comme des virtualités qui ne sont pas encore exprimées mais qui sont présentes déjà.

Aujourd’hui encore, en contemplant ces frimousses on se prend à rêver, à s’interroger : qui es-tu Martin, qui es-tu Sidonie, qui es-tu Jacques, qui es-tu Malika… ?

Tu es toi, en toi mystérieusement sont présentes tes richesses et tes faiblesses. Ton avenir nous est confié pour que tes capacités mystérieusement présentes puissent se manifester, pour que ta liberté se développe. Tu es qui tu es, et tu es appelé à devenir toi-même, un membre de notre humanité à qui tu apportes ta part ! Tu reçois d’elle la vie et tu lui es donné.

Bienvenue à toi !

Sr Marie-Luc, Petite Sœur des Maternités Catholiques, pédiatre, membre de l’Académie pontificale pour la Vie.
 

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