Une association pour accompagner les réfugiés dans le diocèse de Nevers

Un groupe de chrétiens préoccupés par la situation des migrants, déboutés et primo arrivants, a créé, en décembre 2014, l’Association Catholique Nivernaise d’Aide aux Migrants (ACNAM) avec l’aide du Père Jean Baffier, délégué diocésain.

Un dépliant fut mis à disposition des communautés chrétiennes. Dans plusieurs localités rurales, des équipes d’accompagnement des personnes hébergées – par et aux frais de l’ACNAM – permettent d’assurer les ressources alimentaires, les déplacements, les multiples démarches… Elles rassemblent des individus et des associations diverses, qui ne se rencontraient pas et s’unissent désormais pour l’action.

Occasion de belles rencontres, d’enrichissement mutuel et d’amitiés entre personnes d’ici et d’ailleurs. On donne et on reçoit beaucoup. Les bénévoles assurent les médiations nécessaires avec les autorités et obtiennent des résultats. Le partage des difficultés fait trouver des solutions !

Ainsi, à Ouroux, en Morvan, Manda, réfugiée mongole déboutée, est hébergée avec sa fille de 5 ans par un couple de retraités. Des gens gardent la fillette après l’école quand la maman travaille. Nos démarches et l’intervention du député ont permis qu’elle ait une autorisation provisoire de séjour avec droit au travail. Elle va au CFPPA (Centre de formation professionnelle pour adulte) avec une voiture sans permis, grâce au soutien financier de l’équipe. Elle a pu faire des stages comme aide à domicile « avec d’excellents retours ». Elle a un emploi saisonnier à l’Hôtel de la Poste. Elle suit des cours de peinture dans une association, et prépare un repas mongol pour 30 personnes. Ses papiers seront-ils renouvelés ?

De même, à Montsauche, un couple arménien de plus de 60 ans et leur fils de 40 ans sont hébergés et en voie d’insertion par le travail, grâce à la solidarité : un paroissien a fourni la voiture et le collectif a payé carte grise et assurance. Ce dernier a un contrat de 4 mois pour l’entretien des Chemins de G.R. Et le collectif se démène pour qu’elle, couturière de métier, puisse créer son activité comme auto-entrepreneur.

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