L’ACLAAM : une cellule diocésaine d’accueil des migrants dans le diocèse de Lyon

A travers son président, André Blandin, cette cellule diocésaine anime le réseau des équipes paroissiales à travers la mise en place de services communs, des formations et la mutualisation des expériences.

En septembre 2015, plusieurs paroisses du diocèse de Lyon accueillaient déjà des migrants, en particulier à la suite d’expulsions de camps de Roms… Une « Coordination Urgence Migrants », rassemblant diverses associations confessionnelles ou non, avait d’ailleurs été créée, dès le printemps 2014, à l’initiative du Père Bruno-Marie Duffé 1, pour loger et accompagner ceux qui avaient été laissés à la rue.

L’appel du Pape, relayé par le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, a eu un double effet : il a été une reconnaissance et un encouragement pour tous ceux qui accueillaient des migrants et il a incité de nombreuses paroisses à faire de même… Il est apparu très vite nécessaire de soutenir les paroisses dans la triple démarche de cet accueil : héberger, accompagner au quotidien pendant des mois, voire des années, et acheminer vers l’intégration en facilitant l’accès à la langue et à l’emploi.

Ainsi est née la « Cellule diocésaine d’accueil des migrants », transformée en association sous le nom d’ACLAAM. Son premier objectif est l’animation du réseau des équipes paroissiales par la mise en place de services communs, de formations et de rencontres conviviales (trois journées réunissant de 150 à 200 personnes en deux ans), de mutualisation des expériences. Il s’agit aussi de trouver des partenaires (Habitat et Humanisme, Alynéa) et de signer avec eux des conventions aussi bien pour l’intermédiation locative que pour aider dans l’accompagnement social des familles.

111 familles accueillies

Actuellement, sur les 91 paroisses du diocèse, 55 hébergent des familles, une dizaine s’y préparent, ce qui représente 111 familles accueillies, près de 480 personnes… Les situations administratives et les origines sont diverses : plus de 40 % viennent des Balkans tandis que 30 % sont réfugiés irakiens ou syriens. Les difficultés ne manquent pas, et pourtant un nouveau chemin est en train de s’ouvrir. Même si dans le contexte actuel du phénomène migratoire, notre action peut paraître bien modeste, des étrangers sont accueillis, des souffrances soulagées… Lorsque les migrants ne sont plus un problème de statistiques anonymes mais des personnes rencontrées et reconnues, avec leurs atouts et leurs inévitables limites, alors l’humanité grandit et l’Evangile est annoncé.2

1 Nommé au mois de juin 2017 Secrétaire Général du Dicastère pour le développement humain intégral.

2  Eglise à Lyon, février 2017.

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