L’Église soutient les parents

Un peu partout fusent des initiatives d’Eglise pour soutenir les parents dans leur mission face aux énormes défis éducatifs posés aux familles par la société actuelle.

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Pionnières dans ce domaine, les Associations Familiales Catholiques (AFC) lançaient en 1990 des « Chantiers-Éducation ». « L’éducation est un chantier permanent car un enfant est toujours à construire. L’idée toute simple est de rendre confiance aux parents dans leurs ressources à partir d’un partage d’expériences sur des sujets de la vie quotidienne », explique Sylvie d’Hautefeuille, leur responsable nationale. Pas de professionnels ni de solutions plaquées. Les rencontres « de parents entre parents » sont animées par un binôme formé. Après un temps d’intériorité, les participants échangent sur un sujet choisi par tous (l’importance du doudou, l’autorité, gérer l’utilisation de l’ordinateur …). Un moment est consacré à des questions de sens puis des repères sont élaborés ensemble avec, parfois l’apport de textes (un millier dans la base documentaire) puisés dans l’enseignement social de l’Église. Démarrée par des mères de familles, la formule, largement ouverte, accueille aujourd’hui les parents de jeunes enfants et d’adolescents. Il existe des Chantiers spécifiques papas, grands-parents, Handi Bout’Chou, enfants précoces… Ce service fait partie des Réseaux d’Écoute, d’Appui et d’Accompagnement des Parents (REAAP), mis en place par la Délégation interministérielle à la famille. « On a l’impression d’avoir un trésor, on veut le partager », déclare Sylvie d’Hautefeuille.

L’OCH soutient des groupes « Cœur de maman ». Créés à Lille il y a une dizaine d’années par des mamans ayant un enfant malade ou handicapé, ils offrent un temps (deux heures par mois) pour ne plus être -ou se sentir- seul. Après un partage libre de nouvelles, des échanges s’engagent à partir d’un thème (préparer Noël, ma vie sociale, le regard des autres…). Une dizaine de groupes existent à Lille, Lyon, dans la région parisienne. D’autres sont en émergence. « Afin de mutualiser les forces, lorsqu’existe dans une ville un « Chantier Éducation », nous y orientions nos familles » », explique Florence Gros, responsable du Service « Écoute-Conseil » de l’OCH. Cette volonté de « prendre soin des familles et de les aider à prendre de la hauteur par rapport à leur situation » traverse toute l’action de l’Office Chrétien des Personnes Handicapées au travers également de ses Journées et week-end (proposés aux pères, couples, frères et sœurs, grands-parents..), de son « Café-Rencontre » et de ses intentions de prière.

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Les Parcours français « Alpha Parents » sont sur la rampe de lancement. À l’œuvre en Angleterre depuis 1990, ils ont démarré à Versailles avec Fondacio en janvier 2014 avant d’essaimer suite à une journée nationale de formation le 1er février, ainsi qu’à travers un partenariat avec les APEL (Associations des Parents d’Élèves de l’Enseignement Libre). « L’attente est forte. Ce parcours vise à redonner aux parents d’enfants jusqu’à 10 ans leurs lettres de noblesse car ce sont eux les premiers éducateurs. Nous apportons simplement un cadre, un support pédagogique construit sur des fondements chrétiens. Les outils qui ont été traduits et expérimentés proposent par exemple d’aider à poser des limites et à enseigner des relations saines. », commente Marina Durand Viel. Le parcours, étalé sur 5 voire 10 sessions, est un « copier coller » des cours Alpha : accueil convivial, repas, enseignement, partage et brève prière de conclusion. « Ouvert à tous types de familles ainsi qu’aux acteurs ayant un lien avec les enfants » (enseignants, assistantes maternelles), il est animé par des bénévoles. Après cette proposition pour les parents de jeunes enfants, un Parcours pour parents d’adolescents devrait suivre, fin 2014.

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« Vies de famille » : une série de vidéos signées KTO

La série aborde des sujets aussi variés que « Visiter une cathédrale avec des enfants », « Parents d’élèves : s’engager comme représentant » ou « L’amour jusqu’à la mort ».

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Apprentis d’Auteuil tisse un réseau de « Maisons des Familles » : des lieux destinés à des familles isolées en grande précarité où réapprendre à cuisiner des soupes, suivre un atelier « Prendre soin de soi », échanger sur le sommeil de ses enfants ou tout simplement se poser au salon devant un café, les petits étant occupés à l’espace de jeu. Ce ne sont pas des bureaux et il n’y a pas de rendez-vous fixés avec des professionnels du social. Salariés et bénévoles sont des « facilitateurs pour faire surgir, dans le dialogue, les ressources tant individuelles que collectives des familles, les aider à reconquérir leur pouvoir d’agir », explique Christophe Beau, porteur du projet. Inspirées du Québec, co-gérées avec des partenaires comme le Secours Catholique à Grenoble sous le statut associations loi 1901 (qui permet aux familles de participer à leur gouvernance), ces Maisons sont au nombre actuel de 2 mais une vingtaine sont programmées d’ici 2017. Cette philosophie de « co-éducation » imprègne par ailleurs tout l’accompagnement des familles dont les enfants sont accueillis aux Apprentis d’Auteuil.

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