La famille, cellule de base de la communauté humaine

famille nombreuse

La famille est la cellule de base de la communauté humaine. Elle peut changer de taille, de visage, elle n’en demeure pas moins essentielle. L’homme et la femme ont besoin d’aimer, d’être reconnus et aimés tels qu’ils sont.
La famille est le premier lieu où les hommes et les femmes apprennent la confiance en euxmêmes et la confiance dans les autres. La famille permet, en effet, de découvrir que chacun a sa place dans une histoire, dans un réseau, sans avoir à le mériter, dans le respect des différences particulières : âge, sexe, qualités ou faiblesses.
La plupart des Français plébiscitent la famille et ont un projet familial ; ils pensent que dans une société, souvent dure et concurrentielle, ils peuvent y trouver estime et confiance. Comment ne pas s’en réjouir ? La crise de confiance que traverse la société a souvent pour origine une carence familiale.

Les fragilités de la vie familiale

Nous sommes conscients, comme chacun, des fragilités de la vie familiale dans un monde épris d’épanouissement individuel et soumis à de nombreuses sollicitations. Ces fragilités renforcent la nécessité de promouvoir l’institution familiale.
Nous aussi, nous sommes pour l’épanouissement de la personne, mais un épanouissement qui soit pleinement responsable, qui respecte la dignité humaine, la défense des faibles et permette l’instauration d’une société de confiance.
Comment construire la confiance si la société accepte l’exclusion des plus faibles, depuis la pratique de l’avortement jusqu’à la tentation de l’euthanasie ? Comment construire la confiance s’il est des malheurs que l’on ne peut exprimer :

  • par exemple, la difficulté pour une femme, dans certains cas, de refuser un avortement devant les pressions qui s’exercent sur elle ;
  • ou la difficulté pour des enfants d’exprimer leur souffrance face au divorce de leurs parents ;
  • ou encore celle d’enfants qui ne peuvent exprimer leur désarroi d’ignorer qui est leur père ou leur mère.
    Et comment peut-on parler de ces traumatismes, sans tenir compte de leurs conséquences sur la vie sociale ?

Soutenir la famille

Il est normal que l’État se préoccupe des situations difficiles. L’Église est prête, à leur propos, à prendre part à un débat loyal où son avis ne serait pas disqualifié au départ ou marginalisé. Le message de l’Église veut s’adresser à la conscience de chacun : il appelle à bâtir des familles stables, fondées sur des couples, unissant un homme et une femme, qui prennent le temps de se préparer à leurs responsabilités d’époux et de parents.

Soutenir la famille, c’est d’abord garder au mariage son caractère unique d’union acceptée librement, ouverte à la procréation et institutionnellement reconnue. Parmi les difficultés que rencontrent les familles, le logement est sûrement un problème majeur. Notre pays connaît aujourd’hui une crise profonde du logement. Son coût conduit trop de familles à un éloignement de leurs lieux de travail, source d’épuisement et de déstructuration. L’accès à la propriété reste souvent un rêve inaccessible.
Les logements sociaux sont trop peu nombreux, pas toujours habités par ceux qui y auraient droit ou alors isolés dans des quartiers sans mixité sociale. La séparation des couples et la recomposition des familles augmentent les besoins. Au-delà des difficultés techniques considérables pour résoudre cette question, le logement doit être, pour l’État, une priorité politique essentielle.

Source : « Qu’as-tu fait de ton frère? », message du Conseil permanent de la Conférence des Evêques de France, à l’occasion des élections (Novembre 2006)

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