Questions de famille

Au service des hommes et des femmes de ce temps, l’Église est particulièrement attentive à la famille. Elle en rappelle sans relâche l’importance pour la vie en société comme pour chacun d’entre nous. Elle le fait avec réalisme et confiance.

L’Église écoute les familles et regarde comment on y prend soin les uns des autres. Elle reconnaît et valorise la famille dans sa vocation sociale, car elle est une « école d’enrichissement humain » (Gaudium et spes 52). La cellule familiale permet de vivre l’expérience de la gratuité, l’ouverture aux autres, le dialogue entre générations. C’est le premier lieu où s’acquiert la confiance en soi et dans les autres, où s’apprend la gestion des tensions et des conflits relationnels.Le pape François en parle comme du lieu où l’on « apprend à vivre ensemble dans la différence et à appartenir aux autres » (Evangelii Gaudium 66).

On y découvre ce qu’aimer veut dire et la richesse de la relation.La famille est ce lieu exemplaire où s’éprouve la communion des personnes, où se conjugue le « je » et le « nous ». Ce sens des autres est essentiel à une vie citoyenne, à une vie chrétienne.

L’Église fait route avec les familles. Elle célèbre leurs joies et leurs peines, les soutient dans l’ordinaire de la vie comme dans les temps forts. De bien des manières, elle accompagne les familles dans leur histoire, particulièrement aux moments de la naissance, du mariage et du deuil, mais aussi dans l’éducation des enfants ou dans l’épreuve de la maladie.

La vie familiale est parfois marquée de découragements et de crises, voire d’abus. L’Église travaille à rendre la fidélité possible pour qu’elle ne se présente pas simplement comme un bel idéal. Elle tente également de venir en aide aux familles touchées par les multiples épreuves de la vie : problèmes éducatifs, difficultés économiques, séparation, divorce, veuvage…

Au nom de sa foi en Christ, l’Église désire la rencontre avec toutes les familles. Tout en osant dire que tout ne se vaut pas, elle prend en compte la diversité des situations et accueille les personnes sans condition préalable.

L’Église invite à vivre la bonne nouvelle de la famille. Elle annonce que le mariage, « communauté de vie et d’amour » (Gaudium et spes 48) reflète l’amour de Dieu. Le mariage fondé sur le libre choix d’une femme et d’un homme de s’allier pour la vie, est la meilleure chance pour la vie de famille ; un roc sur lequel s’appuyer pour nourrir des liens durables. L’amour humain est porteur d’une réalité divine.

Dans le sacrement de mariage, Dieu lui-même s’engage aux côtés des époux, qui reconnaissent sa présence agissante dans leur vie. Se marier c’est alors s’engager librement, avec l’aide de Dieu, à aimer dans la fidélité, la persévérance et la fécondité. L’Église célèbre et proclame que la vie conjugale et familiale en Christ est bien un chemin de bonheur.

L’Église s’oppose à une conception très individualiste de la famille et rappelle que celle-ci n’est ni un absolu, ni un espace clos. La famille inscrit ainsi chacun dans une histoire plus vaste, les généalogies bibliques le montrent bien. Lieu par excellence de l’hospitalité, la vie familiale ouvre à l’autre et à l’Autre.

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