Conseil pour la famille et les questions de société Commission sociale de l’Episcopat

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Une étude sur la protection des mineurs réalisée par la Délégation aux Usages de l’Internet

. Une partie du prochain baromètre que la Délégation aux Usages de l’Internet fait réaliser par Médiamétrie porte sur la protection des mineurs.

Elle révèle, précise le communiqué de cet organisme, que sur les 10 millions de parents français qui ont au moins un enfant âgé de 6 à 15 ans, 87 % pensent que la navigation des enfants peut être dangereuse. De ce fait, 71 % ne leur donnent pas accès librement à Internet. Il ne s’agit pas d’interdire l’accès des mineurs à Internet mais de leur permettre un usage protégé grâce à l’utilisation systématique de logiciels de contrôle.

 Internet est un bel outil. Mais les enfants et adolescents doivent être protégés de ses dangers.

Internet rapproche les cultures de ceux et de celles qui en disposent. Il permet les contacts entre membres d’une famille et entre amis, de rencontrer de nouvelles personnes, de partager ses passions et de débattre de ses idées. Nous nous réjouissons de ces avancées technologiques qui ouvrent sur le monde et sur les autres les personnes moins mobiles et qui favorisent chez les jeunes et les enfants une interactivité bénéfique à leur formation.

Nous ne pouvons, en même temps, ignorer certains dysfonctionnements. Des fraudes et des abus financiers ont été maintes fois dénoncés.

Une population demeure particulièrement exposée : les enfants et les adolescents.

Ils sont, par nature, curieux et souvent plus agiles que les adultes lorsqu’il s’agit de manipuler les outils modernes mis à leur portée. Aussi sont-ils susceptibles d’être entraînés sur des sites pornographiques et d’être sollicités par des personnes sans scrupule.

Le cœur des enfants est sacré. Tout doit être mis en œuvre pour les faire grandir ; aussi doit-on les éveiller aux dangers qui avilissent et perturbent leur croissance. Notre dignité d’adulte implique de préserver celle des enfants.

Les adolescents qui ne sont plus des enfants mais ne sont pas encore des adultes, doivent également être accompagnés dans la conquête de leur autonomie pour qu’ils sachent un jour, par eux-mêmes, éviter les pièges d’une société où le sexe et l’argent sont détournés du vrai bonheur auquel ils devraient conduire.

Les recommandations des parents ne peuvent suffire à protéger les enfants et les adolescents. Leurs conditions de vie et de travail ne leur permettent pas en effet d’être à côté d’eux en permanence. Les fournisseurs d’accès à Internet, d’autre part, ne les informent pas assez des moyens susceptibles de permettre une protection.

Aussi nous paraît-il indispensable que les pouvoirs publics prennent la décision de rendre systématique et par défaut le contrôle parental sur tous les logiciels d’accès.

Défendre le statu quo en connaissance de cause serait se rendre responsable de complicité de débauche sur mineurs.