Le legs est un témoignage de notre attachement, de notre appartenance à cette Église, et de notre souci de la soutenir. C’est une garantie pour l’avenir de notre Église et pour les générations qui nous suivent. Il est, pour ceux qui nous entourent, une affirmation de notre foi, de nos convictions profondes, de nos choix et de nos priorités. Cette page nous permet de lier explicitement le legs que nous  envisageons à la dynamique de notre existence. Vous trouverez ici un espace pour réfléchir sereinement à l’idée de transmission, et ainsi se préparer à partir en paix, en s’ouvrant sur des projets qui seront portés bien au-delà de nous et pourtant grâce à nous.

Comment faire un legs à l’Église ?

Il faut rédiger un testament et léguer à « l’Association diocésaine » de votre département. Pour l’Église catholique, ce sont en effet les Associations diocésaines qui sont habilitées à recevoir les legs.

Pourquoi faire un legs à l’Église ?

Et pourquoi le faire quand on a un conjoint et des enfants qui seront nos héritiers ? Donner, à la fin de sa vie, c’est exercer sa liberté et sa maîtrise sur ses biens matériels, en s’offrant la possibilité de réserver une part aux valeurs spirituelles et missionnaires. C’est aussi une dernière façon de continuer à faire du bien, comme nous l’avons fait tout au long de notre vie.

De l’Église, j’ai reçu. À elle, je donne, comme l’expression joyeuse d’un remerciement, dans une relation vivante avec la communauté de tous ceux qui m’ont précédé dans la foi et de ceux avec qui je célèbre et partage la Parole et les sacrements. Alors oui, je me dis que cette communauté qui sans cesse se renouvelle doit continuer de disposer des moyens matériels de poursuivre sa mission pour transmettre l’Évangile et annoncer Jésus Christ. C’est ensuite un geste de partage avec ceux qui sont mes frères et mes sœurs. Mes oreilles résonnent toujours quand j’entends Jésus nous interpeller : « Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique » (Lc 8, 21). Voilà qui élargit singulièrement nos liens de parenté ! Il ne s’agit pas là d’ignorer mes relations familiales ; et je sais toute l’importance affective, symbolique, matérielle de transmettre une partie de ce que j’ai à ma famille. Mais je me sens aussi invité à partager avec ces frères et sœurs pour édifier le corps vivant du Christ.

 

À quoi sert le legs ?

A noter : le legs à l’Église est exonéré de tout droit de succession.

Léguer en toute confiance

Constitués en associations cultuelles, les diocèses sont habilités à recevoir des legs et des donations. Les diocèses de France sont représentés au plan civil par des associations diocésaines présidées par l’évêque du lieu, et dont les comptes sont certifiés par un commissaire aux comptes.

La charte éthique du leg a pour objectif de présenter le cadre déontologique dans lequel l’Église accueille et accompagne les personnes désireuses de lui transmettre des biens.

Léguer, un acte spirituel avant tout

« Le don paisible »

Pour nous, chrétiens, le don a quelque chose de « souverain », comme apparenté à une grâce descendante, munificence du libre arbitre. La transmission correspond mieux au fait que nous concevons notre existence et nos biens propres comme des dons de Dieu, reçus, acceptés, accrus si possible. En Église, aussi bien que dans notre vie privée, la notion de transmission évoque avec bonheur la chaîne continue des générations, le passage de témoin de la Foi et de l’amour solidaire, familial ou plus généralement social. On transmet à son sang, mais aussi à ses amis ou ses confrères.

Transmettre est donc un acte vertueux et, suivant l’Évangile, une mission. Par la transmission, la vie continue. On repousse, en quelque sorte, les portes de la mort. Vers la fin inéluctable de toute vie terrestre, nul ne peut s’empêcher de se demander quel sera le devenir de ce qu’il laisse. Est-ce un bien matériel, est-ce un bien spirituel ? Y a-t-il un message, un désir de mémoire, un investissement affectif ? Certains voudraient ne pas « gâcher », être utiles, parfois même, un peu se racheter … Au-delà de l’ayant droit juridique que je dois respecter, quelle place peut être faite à la communauté de Foi dont j’ai pu vivre, dans l’espérance, passées les épreuves?

Vivre un « don paisible » est donc faire la paix, entrer en paix avec soi-même et avec autrui. Ainsi le chrétien se remet-il « entre les mains de Dieu », ayant mis en ordre ses affaires et attendant la joie béatifique.

Père JJ. Launay, prêtre du diocèse de Paris

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Prières

Entrer dans la joie de Saint Augustin

Prière : « Entrer dans la joie » de Saint Augustin.