Nommé évêque de Digne, Riez et Sisteron vendredi 7 novembre 2014, Mgr Jean-Philippe Nault a rejoint l’Assemblée plénière des évêques à Lourdes dès le lendemain. Il évoque sa nomination et son attachement à la figure du Curé d’Ars. A même pas 50 ans, c’est le plus jeune évêque de France métropolitaine.

Comment votre nomination s’est-elle passée ?
Il y a un mois, j’ai été appelé par le Nonce apostolique en France et donc je suis allé à Paris. On vous demande de répondre à cet appel : J’ai dit « oui ». Je n’ai jamais sollicité mes affectations nulle part, donc par principe, si l’Eglise demande, je réponds positivement. C’était la surprise, la stupeur, puis un peu d’appréhension. Et enfin, la confiance puisque c’est de l’ordre de la foi. C’est l’Eglise qui appelle, indépendamment de vos compétences. On est forcément mauvais juge et vous avez de nombreuses raisons de dire « non ». Vous ne pouvez parler de cela à personne et ce n’est pas très simple à gérer, d’autant plus que je suis curé de la cathédrale de Bourg-en-Bresse. Beaucoup d’activités y sont lancées pour l’année scolaire. Il faut continuer à les assumer tout en sachant que vous allez partir très vite. J’ai eu la confirmation de ma nomination il n’y a même pas 8 jours. L’annonce a eu lieu vendredi 7 novembre. Je suis à Lourdes dès le lendemain. C’est très rapide !

Comment vivez-vous cette première journée à Lourdes ?
Le Nonce m’a dit que ça serait bien de venir tout de suite. Je suis arrivé juste avant la messe. J’ai été accueilli dans la sacristie ! Il y a eu un repas avec les évêques de la province de Marseille pour ma date d’ordination épiscopale. Ensuite, j’ai vu Mgr François-Xavier Loizeau, que je ne connaissais pas. Puis j’ai rejoint l’hémicycle Sainte-Bernadette à 14h45, pour la séance de l’après-midi. Quand je suis ressorti, je vous ai vue ! Je n’ai pas vraiment eu un instant à moi…

La fin de l’Assemblée plénière coïncide avec le début du Pèlerinage des Séminaires…
Oui, les séminaristes, les futurs prêtres, c’est très important, et c’est une joie de les rencontrer. J’ai passé 13 ans de mon ministère au Sanctuaire d’Ars dont j’étais recteur, et la figure du curé d’Ars m’a beaucoup marqué. J’étais chargé de le faire découvrir. C’est un prêtre à la fois très humble, très bon, très bienveillant et complètement donné. Cette figure est souvent mal connue et caricaturée. Il est patron des curés de l’univers. Il était conscient d’être un pauvre, un petit. C’est pour cela que Dieu l’avait envoyé là. Il aimait bien dire : « L’homme est un pauvre qui a besoin de tout demander à Dieu ». C’est très réconfortant ! Je suis aussi membre de la Société Jean-Marie Vianney, une fraternité de prêtres diocésains qui essaie de vivre de l’héritage du saint curé. En tant qu’évêque, j’en serai maintenant membre de cœur.