Lors de ma profession de foi en 6ème, j’ai écrit sur mon livret – je l’ai encore – que je souhaitais être prêtre pour annoncer la Parole de Dieu. Mes parents disent que j’en ai parlé pour la première fois à ma première communion, à 6 ans. Je ne m’en souviens pas ! Depuis, j’ai toujours vécu ma foi et je crois que je n’ai jamais manqué un dimanche de ma vie – sauf cas de force majeure, dans un avion ou au milieu du Sahara. Je suis « tombé dedans » quand j’étais petit. Dans ma famille, on aime Jésus : un de mes frères est tertiaire franciscain, l’autre, membre de la Communauté de l’Emmanuel.
 

La famille. On en a beaucoup parlé, en relisant les réactions de l’année dernière contre la proposition de loi sur le « Mariage pour tous ». Moi-même, à Valenciennes, je m’étais mobilisé. Autre dossier, celui de l’avortement. C’est une question travaillée pour mes propres compétences, les sciences de la famille. Les séminaires. J’ai enseigné pendant 15 ans dans les séminaires (Lille, Issy-les-Moulineaux, GFU), tout en étant membre de l’équipe du Séminaire de Lille pendant 8 ans. Ce sont des dossiers vécus de l’intérieur. Et l’Europe ! Je suis assez européen. J’ai fait des études de langues vivantes exprès. J’ai déjà voyagé dans 28 pays.
 

J’aime bien l’informatique. Il y a 12 ans, j’ai créé discernement.com pour mettre en ligne des interventions, des éléments de cours, des conférences et tout ce qui touche à la morale, la morale familiale en particulier, puisque que c’est ma spécialité. Il reçoit 250 visites par jour. 80% des visiteurs ne voient qu’une page mais 20% en voient au moins deux. Je trouve qu’on a plus de lecteurs en écrivant sur Internet qu’en publiant un livre. Une fois lu, un livre est rangé dans une bibliothèque. Parfois, on ne le ressort plus. Sur Internet, c’est toujours disponible. Et c’est le mode de communication d’aujourd’hui. A chaque époque, l’Evangile s’est répandu par les moyens du moment. Les apôtres se sont servis des voies romaines, des bateaux romains, des circuits professionnels – Saint Paul était tisseur de tentes. Aujourd’hui, l’Eglise passe là où passent les gens : les Réseaux sociaux et Internet, et toujours les journaux, la télévision, la radio… On ne peut pas tout contrôler mais il faut prendre ce risque.
 

Nous allons entrer dans la période des célébrations du Centenaire de la Première Guerre mondiale (1914-1918). Des événements nationaux majeurs sont programmés devant la cathédrale de Reims. Entre autres, on fera mémoire de l’incendie de la cathédrale, bombardée volontairement le 19 septembre 1914, et de l’article d’Albert Londres (1884-1932) qui donna son nom au prix à l’origine de tous les grands prix de journalisme.