Mgr Batut : L’apprentissage d’un nouvel évêque

Mgr Jean-Pierre Batut AP Lourdes avril 2009 largeur

Nouvel évêque auxiliaire de Lyon, Mgr Jean-Pierre Batut fait équipe avec le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, et Mgr Thierry Brac de la Perrière, évêque auxiliaire. A Lourdes, il est sensible à l’accueil qui lui est réservé. Tout en restant disponible pour aider là on le jugera nécessaire, il a le souci d’unifier son ministère.

Quel accueil ressentez-vous pour votre première Assemblée plénière ?

Les nouveaux venus dont je fais partie sont vraiment considérés comme faisant partie prenante de la Conférence des Evêques, même s’ils sont auxiliaires. Ca confirme l’impression que j’avais eue dès le début. Au moment de ma nomination, j’avais été très impressionné par le nombre d’évêques – pratiquement tous – qui m’a envoyé un mot pour me dire : « On vous souhaite la bienvenue » ou « On prie pour toi ».
 

A quels sujets avez-vous été le plus attentif ?

La première chose qui a éveillé mon intérêt, c’est le débat sur l’actualité. On sortait d’une période très tourmentée pour la vie de l’Eglise en général et celle de l’Eglise de France en particulier. Non seulement cette période a été marquante mais en plus je la vivais comme tout nouvel évêque. C’est pourquoi j’attendais cet échange. J’ai trouvé que c’était un débat réaliste sur des choses qui s’étaient passées, sur l’impact qu’elles allaient avoir encore dans les mois qui viennent. Et puis en même temps, un débat plein d’espérance parce qu’on n’a pas affaire à des gens paniqués devant les difficultés actuelles mais se demandant comment il fallait sainement les affronter.
 

Comment s’équilibre votre mission avec celle de Mgr Brac de la Perrière ?

La mission qui m’a été confiée est très distincte de celle qu’assume Mgr Thierry Brac de la Perrière et de celle du vicaire général modérateur. Je suis chargé de tout ce qui a trait à la formation intellectuelle et théologique en particulier et à la vie spirituelle en diocèse. C’est une mission assez précise qui est dans la continuité de ce que j’ai fait jusqu’à présent. J’étais enseignant en théologie. Mais ma première priorité, c’est la connaissance du diocèse dans lequel j’entre, diocèse que je connais un tout petit peu pour y avoir passé une année mais que j’ai quand même très largement à découvrir. Et cela passe par la connaissance des personnes : je fais la tournée des intervenants dans ces deux domaines et aussi des paroisses, des communautés… J’ai pris le parti, au moins dans les premiers mois, d’accepter toutes les invitations qui me sont lancées pour connaître et me faire connaître.
 

Qu’avez-vous découvert du diocèse de Lyon ?

La première chose qui est nouvelle pour moi, c’est l’étendue du diocèse. Il est très grand, avec le département du Rhône et l’arrondissement de Roanne, dans la Loire. C’est un diocèse à la fois urbain et rural, ce qui est très nouveau pour moi. Et ce n’est pas un diocèse très riche. Les ordinations de prêtres ne sont pas très nombreuses. Deux prêtres seront ordonnés cette année mais il y a eu des années sans ordination du tout. Le diocèse fonctionne et agit avec des moyens modestes. En même temps, il y a beaucoup de laïcs en mission ecclésiale ou de catéchistes et un dynamisme de la population catholique du diocèse impressionnant.
 

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