Les évêques font le point sur le diaconat en France

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A l’Assemblée plénière des évêques de France (Lourdes, 3-8 novembre 2012), Mgr Jean-Luc Bouilleret, évêque d’Amiens, Président de la CEMOLEME, et Mgr François Blondel, évêque de Viviers, membre chargé du diaconat au sein de cette commission, ont présenté les diacres permanents en France aujourd’hui. Une centaine d’ordinations a lieu chaque année.
 
En France, on compte 2.408 diacres permanents (Guide l’Eglise 2012). En 2011, 84 ordinations ont été recensées (chiffre provisoire). Pour Mgr Jean-Luc Bouilleret, évêque d’Amiens, Président de la CEMOLEME (Commission épiscopale pour les ministres ordonnés et les laïces en mission ecclésiale), le diaconat permanent est « un fruit du concile Vatican II ». Il n’avait pas fait l’objet d’une enquête depuis 1995/1996.
 

Portrait-robot du diacre permanent

Les chiffres pour 2008 donnés par le Comité National du Diaconat montrent que le diacre permanent est un homme marié (89,3%), actif (51,1%), engagé dans une mission de type « caritatif ou humanitaire » (2 diacres sur 5). L’âge moyen à l’ordination est de 50 ans, celui des diacres ayant un ministère de 61 ans.
 

« Ni sous-prêtre, ni super laïc »

Présents dans tous les diocèses et dans tous les milieux professionnels. « Au départ, il y a une interpellation par un responsable d’Eglise, donc une initiative, toujours en présence de leur épouse s’ils sont mariés, explique Mgr Blondel. S’ils acceptent, commence un temps de discernement puis une étape de formation puis appelés solennellement au cours d’une célébration liturgique comme candidat au ministère par l’évêque du lieu ». Alors que l’évêque et le prêtre sont chargés d’animer la communauté, le diacre permanent incarne le service de l’Eglise dans la société. Mgr Bouilleret a tenu à rappeler que la lettre de mission du diacre permanent stipule que la vie familiale est première. Dès lors, il n’est pas question de rivalité entre prêtres et diacres permanents. « Les tâches liturgiques ne prennent pas l’ensemble de leur ministère » assure le Président de la CEMOLEME qui souligne ici une évolution positive.
 

La formation, point d’attention pour l’avenir

Aujourd’hui, chaque évêque est libre quant à la formation de ses diacres permanents. Mgr Blondel a témoigné que les adultes quinquagénaires avaient besoin d’une formation différente de celle des jeunes séminaristes. La commission pourrait définir prochainement des axes pour la France.

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