Le baptême est-il une formalité ?

le baptême est-il une formalité ?En janvier 2014, le Pape François a consacré la catéchèse à une réflexion sur les sacrements, et en particulier sur le baptême (dans la perspective de la fête du Baptême du Seigneur).

Il est, a-t-il dit, « le fondement de notre foi. Il fait de nous des membres du Christ et de son Eglise. Avec l’Eucharistie et la confirmation, ce sacrement constitue l’initiation chrétienne, qui est la séquence sacramentelle unique nous configurant au Seigneur et faisant de nous des signes vivants de sa présence et de son amour…

Le baptême est-il vraiment nécessaire pour vivre en chrétien et suivre Jésus ? N’est ce pas en somme qu’un simple rite de l’Eglise destiné à donner un nom à un nouveau né ? Rappelons alors ce que disait Paul : Baptisés dans le Christ Jésus, nous avons été baptisés dans sa mort et ensevelis avec lui dans la mort. Comme le Christ est ressuscité des morts de par la gloire du Père, nous pourrons vivre une vie nouvelle. Le baptême n’est donc pas une formalité mais un acte qui marque en profondeur notre existence en nous plongeant dans la source infinie de la vie qu’est la mort de Jésus, le plus grand acte d’amour de l’histoire.

Un enfant ou un adulte non baptisé n’est pas comme un enfant ou un adulte baptisé. Grâce à cet amour nous vivons une vie nouvelle libérée du mal, du péché et de la mort, en communion avec Dieu et nos frères… Il existe le risque de perdre cette conscience de ce que Dieu a fait pour nous, du don reçu de lui. Ainsi finit-on par considérer notre baptême comme un évènement du passé, résultant de la volonté de nos seuls parents et sans incidence sur notre existence présente ». Renouvelant son conseil à nous souvenir de la date de notre baptême, le Saint-Père a affirmé que les fidèles sont tous « appelés à le vivre chaque jour… Si malgré nos limites et nos manquements nous réussissons à demeurer dans l’Eglise, c’est grâce à ce sacrement qui a fait de nous des créatures nouvelles revêtues du Christ. Libérés par le baptême du péché originel, nous sommes mis en relation avec le Fils et le Père…capables de pardonner et d’aimer qui nous fait du mal, capables de reconnaître dans les pauvres le visage du Seigneur venu parmi nous. Porteurs d’une espérance nouvelle, nous pouvons avancer sur la voie du salut. Grâce au baptême nous savons pardonner ».

En conclusion il a affirmé que « personne ne peut se baptiser soi même. Nous pouvons désirer et demander le baptême mais avons besoin de quelqu’un pour le recevoir au nom du Seigneur. Au long de l’histoire s’est constituée une chaîne de grâce de baptême en baptême, un chaîne de fraternité et d’affiliation à l’Eglise » car ce sacrement « est un don accordé dans un contexte de partage et de sollicitude. Dans sa célébration transparaissent les traits les plus authentiques de l’Eglise qui, comme mère, ne cesse de générer des nouveaux enfants dans le Christ par la fécondité de l’Esprit ». Après la catéchèse et parmi les multiples saluts, il a encouragé un cirque qui part en tournée en Amérique latine, invitant ses membres à rester des messagers de joie et de fraternité dans une société en manque.

Focus

La fête du baptême de Jésus au Jourdain

Faire mémoire du Baptême de Jésus et renouveler les promesses de notre baptême : voilà ce que représente le site de Qasr Al-Yahud pour les fidèles ; au fil des siècles, ce lieu est ainsi devenu passage, libération, régénération et immersion.

Sur le même thème

  • Qu'est-ce que le baptême ?

    Qu’est-ce que le baptême ?

    Le don du Baptême, la grâce baptismale, comporte: le pardon des péchés, la naissance à la vie de fils adoptif du Père, membre du Christ, temple du Saint-Esprit.

  • Et après le baptême ?

    Le cheminement ne s’arrête pas au moment où le catéchumène reçoit le baptême. La nouvelle manière de vivre et d’être avec la communauté, qu’a choisi le catéchumène, est une aventure de chaque jour.

  • pourquoi offre-t-on des dragées au baptême ?

    Pourquoi offre-t-on des dragées au baptême ?

    La tradition des dragées de baptême trouve ses origines au Xè siècle.