Un lieu d’écoute pour aider au travail de deuil anténatal

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Agapa est un  lieu d’accueil chrétien qui aide des femmes et des hommes touchés par la perte d’un enfant à la naissance ou par une grossesse interrompue.
« Tout au long de son histoire, déjà riche de 15 années, AGAPA ne cesse de puiser dans cette conviction originelle : aider des personnes blessées par la vie, en souffrance, par un accueil de qualité au sein d’une Eglise qui professe Jésus-Christ Sauveur », écrit le père Francis Corbière, conseiller spirituel d’AGAPA, dans une lettre aux donateurs de l’association. Dans ses documents de présentation, l’association d’accueil et d’accompagnement de personnes touchées par une interruption de grossesse (volontaire, médicale ou accidentelle) ou la perte d’un enfant à la naissance, se présente sans ambiguïté comme un lieu d’accueil animé par des chrétiens. « On ne le cache pas. Les personnes savent où elles viennent. Notre pilier, c’est bien le Christ, qui n’a jamais jugé, jamais condamné, mais est allé vers les personnes blessées et a ouvert devant elles un tel espace tel, que la parole était possible et qu’il les a aidées à se remettre debout. Ce sont sur les traces de ce Christ que nous essayons, humblement, de marcher», explique Guillemette Porta, accompagnante depuis 5 années.

Remobiliser ses forces pour faire renaître l’espérance

Le grand recours que l’association offre à toute personne touchée par une perte ante ou périnatale, c’est en effet l’écoute bienveillante, sans jugement, sans idéologie et sans prosélytisme. « Nous sommes là, explique Guillemette Porta, pour écouter ces émotions (mal-être, culpabilité, souffrance), ce ressenti qui a besoin de se livrer et non d’être refoulé et enterré, qu’il s’agisse du choc ressenti par une jeune femme qui vient de perdre son bébé ou de la détresse d’une femme qui a avorté il y a plus de vingt ans. Chaque histoire est unique. AGAPA est un lieu où chacun peut aussi déposer ses rancoeurs et ses blessures, que ce soit envers un mari silencieux, un entourage maladroit ou un médecin ayant annoncé la nouvelle de façon brutale».

Ce travail de pardon et de réconciliation se fait en fin de parcours, à l’issue d’un chemin balisé par des professionnels de la santé et que les écoutantes bénévoles suivent dans un total respect de la liberté des personnes, sans chercher à interpréter ou à conseiller. « Nous ne sommes pas là explique Guillemette Porta, pour dire aux personnes quoi faire. Sur des questions de sens nous n’avons pas de réponses, pas de recettes. Nous sommes là pour les accompagner sur le chemin qui est le leur. L’espérance est là parce que nous croyons qu’elles vont pouvoir remobiliser les forces qui sont en elles, réinvestir leur vie pour qu’elle continue autrement car, malgré un événement difficile, tout est toujours possible ».

Une équipe d’écoutantsAGAPA a été créée en 1994 par des soignants, des prêtres, des psychanalystes et des écoutants qui recevaient des confidences dans les hôpitaux, les maternités ou lors de l’accompagnement aux mourants. Là, ils ont pris conscience que l’avortement pouvait laisser des traces et parfois des blessures durables qui n’avaient jamais pu être dites ou partagées. Au fil des années, AGAPA a élargi son champ d’accueil. L’association s’adresse aujourd’hui à toute personne touchée par une mort anténatale ou périnatale. Elle intervient également lors de colloques sur la bioéthique ou de formations (auprès de professionnels du funéraire, de sage-femmes, de membres de la Pastorale Santé d’un diocèse…).
Ses bénévoles ne sont pas des psychothérapeutes ni des psychologues mais des personnes ayant suivi une formation spécifique à l’écoute et supervisées par un psychiatre. Le parcours d’accompagnement se décline en une quinzaine de rencontres hebdomadaires, soit en groupe, soit individuellement. Des écoutes téléphoniques se pratiquent également. AGAPA est basé à Paris mais regroupe des antennes en région parisienne et en province.
www.agapa.fr

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