« Notre-Dame, de Lourdes et d’ailleurs » par Mgr Ulrich

Eclairage de Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Lille sur l’Assomption, à l’occasion 137eme pèlerinage national de l’Assomption à Lourdes, paru dans le Pèlerin  du 12 août 2010.

Ulrich Laurent - Lille

Vénérée en tant de lieux, Notre-Dame de Lourdes, de La Salette, de Fatima ou de Guadalupe : elle est de partout, dirait-on ! Elle, si proche, s’est montrée à quelques-uns. Et surtout à ceux qui n’ont jamais cherché à avoir des visions, à ceux qui avaient bien assez de soucis avec la vie qu’ils n’étaient pas préoccupés de s’inventer une histoire de plus. Ses apparitions peuvent faire penser à cette phrase de l’Apocalypse qu’on lit en cette fête de l’Assomption : « Un signe grandiose apparut dans le ciel : une femme, ayant le soleil pour manteau… » Mais ce signe ne scintille ni ne brille au ciel des apparences et du star-system. C’est un signe qui parle au cœur, qui s’adresse à l’intime profondeur de chacun. Il rejoint la foule des croyants depuis des siècles.

Enfoui dans le silence et la pudeur de la vie des humbles, même s’ils sont célèbres. Une autre image me vient à l’esprit : à Ain Karem, près de Jérusalem, où l’on identifie le lieu de cette Visitation de Marie à sa cousine Élisabeth, deux élégantes statues de bronze, face à face et en conversation, accueillent les pèlerins dans le site ombragé. Derrière elles, les paroles qu’elles ont échangées, le Magnificat, en toutes les langues possibles. Depuis lors, chacun dans la sienne peut exulter, comme Marie : l’amour du Seigneur s’étend d’âge en âge. Elle nous apprend à le dire et à le chanter, et à nous marquer du signe de l’amour qui sauve : elle a montré à Bernadette à faire sur elle-même, et chacun sur soi-même, le signe de cet amour, le signe de la croix.

Mgr Laurent Ulrich

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