Mgr Carré : « C’est l’Eglise qui évangélise »

Carré Pierre-Marie - Albi

Dans le cadre de l’Année de la Foi, le pèlerinage des catéchistes devrait rassembler 20.000 personnes à Rome, les 28 et 29 septembre 2013. Mgr Carré, archevêque de Montpellier, nouveau vice-président de la Conférence des évêques de France, participera au congrès mondial de catéchèse qui le précède.
 

Après les synodes sur la Parole de Dieu (2008) puis sur la Nouvelle Evangélisation (2012), vous participez au Congrès des catéchistes ?

J’y viens surtout pour vérifier les intuitions ou les idées qui me sont chères : le rapport entre catéchèse et Nouvelle Evangélisation – le conseil pontifical pour la promotion de la Nouvelle Evangélisation est à l’origine de cette rencontre – et le lien avec l’Eglise. En effet, ce n’est pas seulement telle ou telle personne prise isolément qui évangélise mais c’est une réalité portée ensemble, par les catéchistes, mais aussi par la manière de vivre, de célébrer, de présenter la foi : tout cela rentre en ligne de compte.
 

Parmi les 5 conférences du congrès, lesquelles retiennent votre attention ?

Ce qui m’intéresse en particulier et ce qui pour moi sera un peu plus nouveau sont les conférences sur « le dynamisme de l’acte de foi » qui part de la mémoire, de l’événement, de la prophétie – éléments qu’on retrouve dans l’Encyclique Lumen Fidei du Pape François – et sur « l’Eglise premier sujet de la foi ».
 

Aujourd’hui, comment mieux former et soutenir les catéchistes pour qu’ils soient des « témoins de la foi », thème du congrès ?

Les catéchistes font partie de l’Eglise ! J’insiste sur l’importance de ne pas les isoler : d’un côté les catéchistes, de l’autre les personnes qui s’occupent de la liturgie, plus loin celles chargées de la dimension caritative et ainsi de suite. Bien sûr, il y a des experts – on ne va pas demander à tout le monde d’être catéchiste – mais chacun peut s’intéresser à ce qui se passe en catéchèse dans une paroisse et donc prier pour les enfants et pour ceux qui les accompagnent.
 

Vous prendrez part au pèlerinage dans Rome en célébrant une messe à Sainte-Marie-Majeure …

J’aime beaucoup cette basilique : je la trouve plus intime que les autres – qui sont toutes géantes – avec ses mosaïques et son icône de la Vierge « Pour le salut du peuple romain ». Le pèlerinage est davantage destiné aux personnes qui connaissent moins Rome, avec des catéchèses dans les églises, la visite de Saint-Pierre et des autres basiliques, la messe avec le Saint-Père.
 

En tant que vice-président de la Conférence des évêques, aurez-vous un regard différent ?

Non, pas différent. Je vais voyager et loger avec la délégation de Montpellier, avec le Languedoc-Roussillon. Je serai attentif à tous les pèlerins que je vais rencontrer, français et d’autres pays. Je pense aussi avoir un échange avec Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la Nouvelle Evangélisation, et les organisateurs du congrès. Je dois revenir à Rome mi-octobre pour une rencontre du dicastère.
 
Délégation française : 1044 pèlerins originaires de 58 diocèses

Si le congrès s’adresse aux responsables diocésains, délégués épiscopaux et aux évêques – ils seront 8 aux côtés de Mgr Carré – le pèlerinage sera suivi par les catéchistes de l’enfance, de l’adolescence et des adultes. Ces journées se concluront par une messe présidée par le Pape François qui leur adressera un message spécial.

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