Message de bienvenue par Mgr Jacques Perrier

Perrier Jacques - Tarbes et LourdesSoyez donc les bienvenus.

Votre rassemblement se situe à Lourdes, mais se situe aussi dans cette année forte pour Lourdes, l’année du Jubilé des 150 ans des Apparitions, et ne croyez pas que Lourdes soit simplement un lieu où vous vous rassemblez. Pensez aussi que vos Assises vont entrer dans ce patrimoine de l ‘année jubilaire, dont vous êtes une pierre constitutive de cette année qui va bientôt s’achever, et qui a connu son point culminant, il y a quelques semaines, avec la venue du Saint Père.

Votre rassemblement se place dans cette église Sainte Bernadette, qui a d’ailleurs été habilement transformée pour devenir un lieu pour des conférences, des tables rondes, mais je crois que le nom de Bernadette, à double titre, correspond à votre thème « la dignité de l’homme ». Vous savez avec quel respect la Vierge, la Dame, comme disait Bernadette, s’est adressée à elle, quand elle lui disait : « voulez vous me faire la grâce de venir ici pendant 15 jours ? » ; elle lui parlait au « vous », ce qui n’était sans doute jamais arrivé, elle s’adressait à elle comme une personne s’adresse à une personne. Bernadette, méprisée dans la société de Lourdes, pour de multiples raisons, retrouvait dans la parole de la Vierge toute sa dignité d’adolescente et de jeune femme. Bernadette a découvert pleinement toute sa dignité dans ces dialogues de confiance, à la grotte. Mais je crois que Bernadette vous rejoint, aussi, dans un autre souci, une autre dimension de sa vie : on la voit toujours comme la voyante ou la malade, ce qu’elle fut effectivement. On oublie peut-être trop qu’elle fut aussi infirmière : elle a appris l’amour des malades, et des malades les plus pauvres, à l’hospice de Lourdes, près des sœurs de Nevers et elle est entrée dans cette Congrégation après avoir mûrement réfléchi pendant huit ans parce que, disait elle, elle aimait cette présence auprès des malades et en particulier des malades les plus pauvres et ceux pour lesquels il n’y avait aucun espoir de guérison. A Nevers, elle fut une infirmière très compétente, avec un mélange de délicatesse, de tendresse, mais aussi de fermeté. Vous savez, elle avait reçu un témoignage de grande estime de la part du médecin qui était attaché à la maison de Nevers.

Donc, vous pouvez vous mettre sous le patronage de Bernadette qui avait un sens plénier, disons, de la santé dans tous les aspects de l’être, des aspects les plus physiques aux aspects les plus spirituels, les deux n’étant évidemment pas à séparer.

Donc, j’invoque pour vous Sainte Bernadette.

Bonnes Assises.