Dans quel contexte le Pape se rend-il en Arménie ?

Le pays a connu quatre jours de guerre dans le Haut-Karabakh, du 2 au 4 avril derniers. Il est revenu au statu quo de 1994. Le pape François aurait voulu poser des gestes de paix mais je ne sais si cela aboutira.

Je dirais que l’Arménie se porte mieux que d’autres ex-républiques soviétiques mais elle n’est peut-être pas encore au niveau des états de l’Occident. Beaucoup d’aide est toujours nécessaire pour y parvenir.

L’entente est cordiale entre l’Eglise catholique et l’Eglise apostolique arménienne. Il n’y a pas de problèmes entre nous. D’ailleurs, nous menons une lutte commune : celle contre les nombreuses sectes implantées en Arménie, en essayant de diminuer leur influence sur la population, via la télévision, la radio et la presse.

Quels temps forts jalonneront ce voyage ?

Je serai attentif à la rencontre du Pape avec le peuple arménien. Quand Jean-Paul II s’est rendu en Arménien en 2001, il n’y a pas eu de contact avec la population arménienne en tant que telle. Il y en a eu avec des catholiques arméniens venus de diverses parties du pays. Or cette fois est programmée une messe, place de la République, à Erevan, pendant laquelle sera dite une prière pour la paix.

Le deuxième temps fort sera certainement la messe célébrée par le Catholicos Karekine II, patriarche de l’Eglise apostolique arménienne, à la cathédrale apostolique d’Etchmiadzin. Le pape François y fera l’homélie : c’est un point très important pour le dialogue œcuménique.

Enfin, il rencontrera les catholiques d’Arménie à Gyumri. On pense que 15.000 personnes participeront le samedi matin à la messe.

Qu’attendent les Arméniens de la visite du Pape ?

Ils espèrent que l’Arménie soit mieux connue du monde entier, qu’eux-mêmes soient appréciés pour ce qu’ils apportent, là où ils se trouvent. L’Eglise catholique attend plus de visibilité auprès du peuple arménien.