Avec « Et si on coexistait ? », documentaire sur l’association « Coexister », diffusé par « Le Jour du Seigneur » (France 2), dimanche 10 janvier 2016 à 9h15, la réalisatrice Corinne Moutout donne à voir l’engagement de jeunes – croyants de différentes religions, agnostiques ou athées – au service de la « coexistence active ».

Tous les chrétiens seraient pédophiles et tous les musulmans terroristes ? Ce sont les préjugés que les membres de « Coexister » s’attachent à combattre. Corinne Moutout, réalisatrice missionnée par le CFRT, société de production du Jour du Seigneur (France 2), a suivi 5 jeunes. En filmant une intervention dans une école, un voyage à l’étranger, en interviewant Samuel Grzybowski, fondateur de l’association en 2009, elle montre à quel point la jeunesse est à la fois désorientée et prête à s’investir pour le dialogue et la paix. Parmi les partenaires institutionnels, Coexister peut notamment compter sur l’appui de l’Observatoire de la laïcité.

Projeté en avant-première au théâtre Saint-Léon (Paris 15e), le 15 décembre 2015, le documentaire a été l’occasion de saluer le chemin parcouru. Lancé à 11 en 2009 par un don du sang, le mouvement compte aujourd’hui plus de 300 membres actifs et près de 2000 adhérents. Agés de 15 à 35 ans, les jeunes sont invités à agir dans 5 domaines: le dialogue interreligieux, la solidarité envers les plus pauvres, la sensibilisation auprès des jeunes, la formation et les voyages.

De l’urgence du dialogue interreligieux
Les attentats de 2015 en France ont montré l’urgence de former les consciences à une société interculturelle, respectueuse de sa diversité. Les 25 groupes locaux – dans les grandes villes françaises et en banlieue parisienne – sont les relais précieux de cette pensée qui se concrétise par la rencontre. Ainsi les voyages (Auschwitz, Isräel, Rome…) rassemblent les participants pendant une dizaine de jours : les différences sont vécues au quotidien ! Le leitmotiv « Diversité dans la foi, unité dans l’action » guide les actions solidaires. Des formations internes préparent les jeunes à prendre des responsabilités au sein même de « Coexister ».

Il y a beaucoup de joie de vivre dans les images rapportées par la réalisatrice. Et malgré les petits incidents techniques le soir de la projection, la salle a applaudi. Tout en challengeant les intervenants : Comment être présent dans le rural et dans les quartiers ? Que proposer aux plus personnes plus âgées et au monde de l’entreprise ? L’aventure ne fait que commencer !