Pour l’évêque du diocèse d’Arras, il y a « des images [qui] font honte » et celles du 28 mai en font partie. A des personnes qui n’ont plus rien ont vient retirer « même ce qu’ils n’ont pas ».

Face à une épidémie de gale, les autorités ont décidé du démantèlement des camps. Mais si la précaution sanitaire s’impose dans une telle situation, la véritable question qui se pose est celle du respect de chaque être humain. Jusqu’où osera-t-on pousser l’indifférence face à ces appels au secours, questionne Mgr Jaeger, et comment abandonner les bénévoles qui s’efforcent de redonner à chacun un peu de réconfort et de soins ? Il appartient désormais à chacun mais surtout aux pouvoirs nationaux, européens et mondiaux d’endosser « la lourde responsabilité de gérer ensemble le délicat problème des migrations et des causes qui les engendrent ». Enfin, l’évêque nous rappelle la nécessité de reconstruire un tissu de « vouloir-vivre commun » et que « le véritable service du frère n’appauvrit pas. Il ajoute toujours une surcroit d’humanité ».