JMJ en France, des propositions à foison

Les diocèses et les mouvements s’organisent pour offrir aux jeunes de vivre, ici et là, un temps fort en communion avec la jeunesse du monde entier, rassemblée à Sydney du 15 au 20 juillet prochain.

JMJ Cologne 2005

« Quelle joie, des initiatives locales liées aux Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) fleurissent dans tout l’hexagone ! », s’exclame Mgr Patrick Jacquin, directeur du service national pour l’évangélisation des jeunes. 4 500 Français de 18 à 35 ans participent aux prochaines JMJ à Sydney du 15 au 20 juillet. Ceux qui restent ne sont pas oubliés. Les diocèses et les mouvements les invitent à se rassembler dans des démarches similaires, aux mêmes dates et autour du même thème : la force de l’Esprit Saint.

Le carrefour diocésain des jeunes de Lille, soutenu par l’évêché, organise un pèlerinage en Pologne. Cinquante jeunes s’apprêtent, sur les pas de Jean-Paul II, à rencontrer leurs frères polonais à Zakopane, Cracovie et Czestochowa. « Les jeunes ont soif de rencontrer l’autre, l’étranger. Certains sont touchés par l’être ensemble, d’autres par les temps spirituels. C’est formidable de pouvoir leur proposer cette expérience, ce chemin avec Dieu où ils se retrouvent eux-même », témoigne Thérèse Capoen, co-organisatrice du projet.

Le sanctuaire de Pontmain se situe à l’extrémité de la province de Rennes et pourtant, c’est là que les neuf diocèses de Bretagne et des Pays de la Loire appellent, ensemble, les jeunes à se réunir. « Il s’agit pour nous aussi de se mettre en route, d’effectuer un déplacement vers ce village mayennais que nous allons complètement investir », relève Cécile Eon, responsable de la Pastorale des jeunes de Nantes. 1000 à 1500 jeunes sont attendus entre fête, recueillement et liaison directe avec l’équipe déléguée à Sydney.

« Nous proposons tous les ans un grand pèlerinage en Espagne sur les pas de St Ignace. Pour la première fois, nous avons choisi d’organiser un rassemblement en résonance avec les JMJ. Quelque chose de l’Église se joue là », indique Hélène Bagot, directrice adjointe du Réseau jeunesse ignatien. Ouverte aux célibataires et couples trentenaires avec enfants en bas âge, la session se tient à La Louvesc en Ardèche. Elle peut accueillir trois cent participants, initiés ou non à la pédagogie ignatienne, pour un temps de vie en équipe et de célébration.

Cette déferlante de projets nés des diocèses et des mouvements est une première, à la fois dans le nombre et dans l’ampleur. Jusque-là la simple installation écrans suffisaient pour la retransmission locale des JMJ. Si la distance et le coût du voyage ont freiné le départ de jeunes français pour Sydney, ces données ont en même temps déclenché cet élan d’initiatives, qui semblent être vécu comme des retrouvailles avec de vraies JMJ. « Elles ne sont pas un rassemblement autour du Pape, mais un rassemblement de jeunes auquel le Pape se joint. Et l’on peut se sentir jeune catholique avec d’autres, vivre une ambiance festive et priante au cœur de l’été en France comme en Australie », note Bénédicte Esnault, secrétaire générale pour l’équipe nationale des JMJ. Le risque d’une certaine concurrence entre les propositions est écarté et même transformé, selon Mgr Jacquin en « une bonne synergie bénéfique à l’ensemble. Chacun a trouvé sa place ». Ces rassemblements vont toucher environ 15 000 jeunes. Bénédicte Esnault ajoute : « la diversité des propositions, la multiplicité des visages sur le même thème reflète l’Église Universelle, telle qu’elle est réellement ».

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