L’environnement, chemin de paix

« La Création au risque de l’environnement » est une publication du Conseil Famille et Société de la Conférence des Evêques de France. Elle propose une réflexion sur les enjeux éthiques et spirituels d’une approche chrétienne de la Création.
Pourquoi l’Eglise intervient-elle sur l’environnement ? Parce que pour les chrétiens Dieu est l’auteur de la Création. « L’environnement est un chemin de paix » ajoute Mgr Marc Stenger, évêque de Troyes et président de Pax Christi France. Il a présenté ce matin, avec Mgr Jean-Charles Descubes, archevêque de Rouen et président du Conseil Famille et Société de la Conférence des Evêques de France, « La Création au risque de l’environnement », un document dont ils signent l’introduction. Le Père Jacques Turck, directeur du service national Famille et Société, était aussi présent.

Une réflexion sur les problématiques du réchauffement climatique, de la baisse des ressources naturelles et de l’augmentation de la pollution est menée par les évêques de France depuis 1997. Ces préoccupations sont plus particulièrement portées par l’Antenne « Environnement et modes de vie », créée par le Conseil permanent et qui rejoint à la fois Pax Christi et le Service famille et société.

L’Antenne sociale « Environnement et modes de vie », que l’évêque de Troyes chapeaute aussi, a pour mission d’exercer une vigilance par rapport aux questions environnementales, d’être un outil au service de l’Eglise et enfin, d’être le signe visible de l’intérêt porté par l’Eglise de France à ces questions. Ses membres, au nombre d’une vingtaine, sont des scientifiques, des responsables politiques, des chercheurs et des théologiens. L’Antenne est à l’origine des campagnes comme « Noël autrement », aujourd’hui soutenues par plusieurs mouvements chrétiens dont Pax Christi, mouvement de « tradition écologique » présidé par Mgr Stenger, très actif sur les questions d’environnement et qui « lance des idées pour que les chrétiens se saisissent de la question ».

Qu’apporte de plus « La Création au risque de l’environnement ? »

L’Eglise ne cherche pas à donner des recettes mais à nourrir notre réflexion et à donner du sens. Le Père Jacques Turck dégage quatre messages.

Le premier est celui de la reconnaissance par l’Eglise de l’état des lieux établi par les scientifiques. Le second résonne comme une mise en garde. Nous sommes solidaires, que nous le voulions ou non : « L’interdépendance est telle que la solidarité n’est plus une option ou un choix : elle est un FAIT » souligne le Père Turck.
Le troisième pose la question du « sens de l’aventure humaine » et fait écho à l’idée du pape Jean-Paul qui qualifiait de « crise morale » la crise de l’environnement. « Quelle notre capacité à refuser le non-sens dans lequel nous sommes engagés ? » s’interroge l’auteur qui prône « une écologie de fondation » et non de « correction ». Il conclut avec l’idée d’Alliance.

A lire aussi
« Respect de la Création », 2000 (éd. Cerf)
« Planète vie, planète mort », 2006, Avant-propos de Nicolas Hulot. (éd. Cerf)

« Notre mode de vie est-il durable ? – Nouvel horizon de la responsabilité », 2005 (éd. Karthala)
« Mobilité durable – Bouger moins pour être plus présent », 2007 (édité par Justice et Paix)

 

 

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