Pentecôte pour l’unité

La Communauté du Chemin Neuf organise un rassemblement européen et oecuménique à Paris, les 30 et 31 mai 2009. 4500 personnes sont attendues au Sacré-Cœur de Montmartre où seront ordonnés 8 prêtres et où 42 frères et sœurs de la Communauté s’engageront à vie. Dans la soirée, la chorale internationale donnera une grande fête ouverte à tous, sur les marches de la Butte.

« Parce que Jésus « ayant aimé les siens qui étaient dans le monde les aima jusqu’a la fin », parce que Jésus s’est engagé à vie pour nous donner la vie ; à notre tour, conscients de nos faiblesses, définitivement, nous engageons nos vies ». C’est par ces mots que commence le « Manifeste Communautaire », rédigé à l’occasion de plusieurs engagements au sein de la Communauté du Chemin Neuf, à Lyon en 1986.

A l’occasion du rassemblement « Pentecôte pour l’unité », les 30 et 31 mai 2009 à Paris, le Père Laurent Fabre, fondateur de la Communauté, commente certains points « prophétiques » du Manifeste.
 

Que représentent les engagements pour la Communauté ?

« Nous engageons nos vies »

Il y a fort sagement dans notre communauté la possibilité de s’engager tous les 3 ans et déjà dans notre jeune histoire certains frères et sœurs se sont engagés une dizaine de fois pour 3 ans. Autrement dit, on peut être membre depuis longtemps de la communauté, et y passer même toute sa vie, sans faire un engagement définitif. Cet engagement définitif « facultatif » ne donne à ceux qui le font aucun droit ou devoir particulier, si ce n’est celui de la fidélité. Mais c’est précisément dans la gratuité de ce choix que réside vraisemblablement toute sa force et son originalité. La seule véritable raison de cet engagement à vie est une réponse à la radicalité de l’engagement du Christ lui-même. Le don de sa vie nous donne la joie et l’audace de la réciprocité.
 

Pourquoi des couples mariés aussi bien que des célibataires s’engagent-ils?

« Nous comptons sur l’aide de nos frères pour grandir dans la fidélité »

Lorsque nos 42 frères et sœurs, comme des grains semés en terre, revêtus de leurs aubes blanches, se prosterneront et s’allongeront dans la Basilique en signe d’offrande de leur vie, il sera difficile de distinguer les états de vie puisque, vêtus du même vêtement blanc du baptême (Apocalypse Chapitre 7), ils s’engageront « ensemble » couples et célibataires. Cela peut faire désordre, ce mélange de couples et de célibataires consacrés et pourtant, nous avons l’habitude de dire et de vérifier que l’amour conjugal scellé dans les liens définitifs du mariage et le célibat pour le Royaumes sont comme les deux côtés de la même pièce d’or : un cadeau sans prix pour le Royaume. Le don du mariage et le don du célibat s’appuient l’un sur l’autre. Nos fragilités, nos manques, et aussi parfois nos solitudes trouvent leurs forces dans la fidélité commune.
 

Que dire de la dimension œcuménique de la Communauté ?

« Ensemble, orthodoxes, protestants, catholiques, sans plus attendre, nous empruntons l’humble chemin d’une vie quotidienne partagée »

J’aime beaucoup cette expression « emprunter l’humble chemin d’une vie quotidienne partagée » car elle a le parfum des « Béatitudes », du Sermon sur la montagne de Jésus. De plus en plus j’ai le sentiment de vivre une révolution silencieuse, une protestation pacifique ! Tranquillement nous démontrons année après année, jour après jour, minute après minute que ce qui nous divise est plus faible que ce qui nous unit. Sans trop le crier sur les toits, mais aujourd’hui nous voulons le chanter à l’ombre de la colline des martyrs, à l’ombre de la colline de Montmartre : nous avons la joie et le privilège d’actualiser la prière de Jésus : « Que tous soient UN. Comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi, qu’ils soient un en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé ».
 

Pourquoi cet événement a-t-il lieu à la Pentecôte ?

« Nous demandons l’aide de l’Esprit Saint »

Notre communauté est née dans la mouvance du Renouveau Charismatique en 1973 aux lendemains du Concile Vatican II, période où selon l’aveu du Cardinal Ratzinger lui-même, dans sa préface pour le livre du Père Cantalamessa sur le « Veni Créator » le Saint Esprit était pour les catholiques le « Dieu Inconnu ». Cela n’est plus le cas aujourd’hui. Fort heureusement l’Eglise Catholique s’ouvre davantage à cette « force d’en haut » promise par le Christ lui-même. C’est un Esprit d’Unité.
 
Un rassemblement européen

La présence du cardinal Walter Kasper, Président du Conseil Pontifical pour la promotion de l’Unité des chrétiens, rappelle la dimension oecuménique du rassemblement. Elle souligne aussi les liens qui unissent la France et l’Allemagne, particulièrement avec l’Eglise Luthérienne.

Le 31 mai au Collège des Bernardins (Paris), « Regards croisés sur l’œcuménisme » réunira le cardinal Kasper et le Pasteur luthérien André Birmelé pour une conférence à deux voix.

Ce week-end sera aussi l’occasion de rassembler la Fraternité Œcuménique Internationale (Net For God), un réseau de prière, de formation et d’évangélisation, créé à l’initiative de la Communauté du Chemin Neuf pour la paix et l’unité entre les pays et les Eglises.

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