« Marcher droit, y compris dans la tempête » : note du père Federico Lombardi, sj, directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège.

« Marcher droit, y compris dans la tempête » : note du père Federico Lombardi, sj, directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège.

Sigle Vatican

Je voudrais faire trois observations, à la fin d’une semaine où une grande partie de la presse européenne a pointé les projecteurs sur la question des abus sexuels sur mineurs commis dans des institutions catholiques.

La ligne adoptée par la Conférence épiscopale allemande s’est révélée juste pour affronter les divers aspects du problème. Les déclarations de son président, Mgr.Robert Zollitsch, après sa rencontre avec le pape, ont confirmé les mesures prises lors de la récente assemblée des évêques: reconnaître la vérité, aider les victimes, renforcer la prévention, collaborer avec les autorités publiques et judiciaires.

Hier Mgr.Zollitsch a réaffirmé l’opinion des experts selon lesquels la question du célibat ne doit en aucune manière être confondue avec celle de la pédophilie. Le pape soutient la ligne de l’épiscopat allemand qui, au-delà des spécificités adaptées au contexte national, constitue un modèle auquel pourraient s’inspirer d’autres conférences épiscopales face à la même problématique.

L’importante interview accordée ce matin à L’Avvenire par le promoteur de justice de la Congrégation pour la doctrine de la foi, détaille les normes canoniques fixées ces dernières années par l’Eglise pour juger les crimes commis sur mineurs par des ecclésiastiques.

Il est absolument clair que ces normes n’ont pas été édictées en vue de couvrir ces affaires, pas plus qu’elles ne les ont pas favorisés. Au contraire, elles ont permis d’engager dans le contexte ecclésiastique une grande action de justice et de juste punition. Tout ceci a été mis au point et mis en œuvre lorsque le cardinal Ratzinger était préfet de la congrégation, dont la ligne a toujours été rigoureuse et cohérente dans le traitement de ces affaires, notamment des plus difficiles.

Pour sa part le diocèse de Munich a amplement répondu aux questions soulevées à propos d’un prêtre transféré de Essen à Munich sous l’épiscopat du cardinal Ratzinger, qui s’est ensuite rendu coupable d’abus sexuels. Le communiqué de presse a montré que l’archevêque était totalement étranger aux décisions à la suite desquelles ces crimes ont été perpétrés. A l’évidence, on s’est acharné ces derniers jours, à Ratisbonne comme à Munich, à rechercher des éléments susceptibles de mettre en cause le Saint-Père dans ces affaires. Objectivement, ces tentatives ont échoué.

Malgré la tempête, l’Eglise voit parfaitement la route à suivre, sous la conduite sûre et rigoureuse du pape. Comme on l’a vu dans d’autres circonstances, il faut espérer que cette crise puisse finalement aider la société toute entière à mieux approcher la question de la protection et de la formation de l’enfance et de la jeunesse.

 

Extrait du Vatican Information Service du 13 mars 2010

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