La belle énergie de ces paroissiens venus d’ailleurs

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« Les Migrants et la Nouvelle Evangélisation », thème de la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié, le 15 janvier 2012, nous rappelle que de nombreuses paroisses, souvent urbaines, sont dynamisées par leurs communautés étrangères. Exemple à Fontenay-sous-Bois, dans le diocèse de Créteil.
 
Assis sous un kakémono (une affiche murale en hauteur) représentant St Paul apôtre des Nations, des enfants du catéchisme, de toutes les origines, incarnent l’universalité de l’Église. En cette célébration de l’Epiphanie, messe des familles, Jessica, Jimmy et Giovanni effectuent leur 2ème étape de baptême et c’est un petit Antillais qui interprète Hérode en grande toge rouge, lors d’une scène gestuée de l’Evangile.

Dans ce secteur du Val de Fontenay où ont été recensés près de 70 pays, la communauté du relais paroissial Jean XXIII est à l’image du quartier, un vivant patchwork.

Bien que ce soit Anne-Marie, vietnamienne, qui ait accueilli les fidèles à l’entrée du bâtiment, les Africains et les Antillais sont majoritaires. Ils enrichissent la vie paroissiale de leurs tenues et de leurs danses (pour certaines processions d’offrandes), de leurs cuisines (pour les soirées gala) et de leur ferveur. Ainsi Annette, Indienne d’origine, avait « du mal à se recueillir et à prier ». Elle s’est engagée dans le catéchisme pour son fils et, depuis treize ans, vient tous les lundis à la méditation du chapelet et a demandé un temps d’Adoration.

Célestine, originaire de Côte d’Ivoire, dirige avec énergie les chants. Quand elle est arrivée, elle a trouvé « que la messe était froide, les gens enfermés dans leurs habitudes ». Elle est à l’origine de la chorale qui a longtemps animé les célébrations avant d’être transférée sur le vieux Fontenay. Malgré tout « la politique ici, c’est que tout le monde chante ». Au point qu’à la messe de Noël, elle en avait « des frissons de la tête aux pieds ».
Marie-Madeleine, venue de l’île de La Réunion, a la même démarche. « Au départ, raconte-t-elle, je ne trouvais pas ma spiritualité puis je me suis dit qu’au lieu de rester chez soi, il faut se donner. Je me suis mis à participer puis à organiser ».
 

Des communautés missionnaires

« La priorité ici, c’est de trouver des gens disponibles, quelles que soient les cultures », commente le père Emmanuel Vegnant, curé de la paroisse. Pascale, antillaise, a fait partie de l’équipe d’animation paroissiale (EAP) et a pris diverses responsabilités. Elle témoigne : « Il y a une bonne entente, une bonne ambiance. C’est vraiment une petite famille ».

Une famille soucieuse de sortir de ses murs. La Mission St Paul prépare notamment des visites à domicile. « C’est sûr, constate le Père Vegnant, ces communautés sont plus audacieuses pour aller à la rencontre des autres. Elles ont souvent une vraie vie spirituelle et ce feu de partager leur foi. C’est une qualité qu’elles rappellent et apportent aux « Gaulois » ».
 

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