7 nouveaux saints : une vie de service à la suite du Seigneur

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Le pape Benoît XVI a célébré la messe de canonisation de sept bienheureux, en la Journée Missionnaire Mondiale, le 21 octobre 2012. Parmi eux, le jésuite martyr français Jacques Berthieu (1838-1896), premier saint de Madagascar et de l’Océan Indien.
 
Devant 80.000 fidèles, le pape Benoît XVI a décrit le modèle de l’évangélisateur, « appelé à témoigner et annoncer le message chrétien en se conformant à Jésus-Christ et en suivant sa vie. Ceci vaut aussi bien pour la mission Ad Gentes, que pour la Nouvelle Evangélisation dans les régions de vieille chrétienté ». Comme le rapporte Marc, « le Fils de l’homme est venu pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude… Ces paroles ont constitué le programme de vie des bienheureux que l’Eglise inscrit solennellement aujourd’hui au rang glorieux des saints… Ce sont des fils et des filles de l’Eglise, ayant choisi une vie de service à la suite du Seigneur. La sainteté dans l’Eglise a toujours sa source dans le mystère de la Rédemption… La canonisation d’aujourd’hui représente une confirmation éloquente de cette mystérieuse réalité salvifique. La tenace profession de foi de ces sept généreux disciples du Christ, leur conformation au Fils de l’Homme resplendit aujourd’hui dans toute l’Eglise ».

Le Saint-Père a ensuite évoqué la vie et l’exemple des nouveaux saints en commençant par Jacques Berthieu, né en 1838 en France, qui fut un « pasteur infatigable dans l’île Sainte-Marie et ensuite à Madagascar, où il lutta contre l’injustice, tout en soulageant les pauvres et les malades… Il se fit tout à tous puisant dans la prière et dans l’amour du cœur de Jésus la force humaine et sacerdotale d’aller jusqu’au martyre… Que la vie de cet évangélisateur soit un encouragement et un modèle pour les prêtres afin qu’ils soient des hommes de Dieu comme lui! Que son exemple aide les nombreux chrétiens persécutés aujourd’hui à cause de leur foi! Puisse en cette Année de la Foi, son intercession porter des fruits pour Madagascar et le continent africain! »

Pedro Calungsod est né vers 1654 dans l’archipel des Visayas aux Philippines et avec d’autres jeunes catéchistes, a accompagné le P. Diego Luis de San Vitores aux Mariannes, pour évangéliser le peuple Chamorro. « La vie y était dure -a ajouté le Pape- et les missionnaires devaient faire face aux persécutions provoquées par des jalousies et des calomnies. Pedro cependant faisait preuve d’une grande foi et charité et il continuait à catéchiser ses nombreux convertis, témoignant du Christ par une vie authentique consacrée à l’Evangile. Son plus grand désir était de gagner des âmes au Christ, ce qui renforça sa détermination d’accepter le martyre… Que cet exemple et ce témoignage courageux inspire le peuple philippin pour annoncer avec ardeur le Royaume et gagner des âmes à Dieu ».

Le prêtre italien Giovanni Battista Piamarta « fut un grand apôtre de la charité et de la jeunesse. Il percevait l’exigence d’une présence culturelle et sociale du catholicisme dans le monde moderne… Animé d’une confiance inébranlable en la Divine Providence et d’un profond esprit de sacrifice…quand il était surchargé de travail, il augmentait son temps de rencontre cœur à cœur avec le Seigneur…pour y puiser la force spirituelle et repartir à la conquête du cœur des personnes ».

L’œuvre éducative de la religieuse espagnole María del Carmen Sallés y Barangueras « confiée à l’Immaculée, se poursuivit en donnant des fruits abondants pour la jeunesse, grâce au don généreux de ses filles, qui, comme elle, se confient à Dieu qui peut tout ».

L’Allemande Marianne Cope « suivit volontiers l’appel à soigner les lépreux d’Hawaï après le refus de nombreuses autres personnes » puis, plus tard, dans les îles Molokai où elle s’occupa du Père Damien et, après sa mort, prenant la direction de son œuvre auprès des lépreux. « A une époque où l’on pouvait faire bien peu pour soulager les souffrances de cette terrible maladie, Marianne Cope fit preuve de l’amour le plus élevé, de courage et d’enthousiasme ».
 

Kateri, première sainte amérindienne

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Kateri Tekakwitha est née dans l’actuel Etat de New-York, en 1656, de père mohawk et de mère algonquine chrétienne. Baptisée à 20 ans, pour échapper à la persécution, elle se réfugia à la mission de Saint-François-Xavier près de Montréal. Là, elle travailla jusqu’à sa mort à l’âge de 24 ans, « partageant les coutumes des siens, mais en ne renonçant jamais à ses convictions religieuses. Kateri nous impressionne par l’action de la grâce dans sa vie en l’absence de soutiens extérieurs, et par son courage dans sa vocation si particulière dans sa culture. En elle, foi et culture s’enrichissent mutuellement ! Que son exemple nous aide à vivre là où nous sommes, sans renier qui nous sommes, en aimant Jésus ! Sainte Kateri, protectrice du Canada et première sainte amérindienne, nous te confions le renouveau de la foi dans les Premières Nations et dans toute l’Amérique du Nord! Que Dieu bénisse les Premières Nations! »

La jeune Allemande Anna Schäffer, de Mindelstetten eut un grave accident avec des brûlures inguérissables aux pieds qui la cloueront au lit pour le reste de ses jours. C’est ainsi que la chambre de malade se transforma en cellule conventuelle, et la souffrance en service missionnaire… Puisse son intercession fortifier l’apostolat chrétien hospitalier dans son agir plein de bénédictions! ».
Ces nouveaux saints, a conclu le Pape, « divers par leur origine, leur langue, leur nation et leur condition sociale, sont unis les uns aux autres et avec l’ensemble du Peuple de Dieu dans le mystère de salut du Christ, le Rédempteur. Que le témoignage…de leur vie généreusement offerte par amour du Christ, parle aujourd’hui à toute l’Eglise, et que leur intercession la consolide et la soutienne dans sa mission d’annoncer l’Evangile au monde entier ». (…)

Source : VIS du 21 octobre 2012
 

Kateri Tekakwitha et le diocèse de Tours

Quel lien y a-t-il entre Kateri Tekakwitha et le diocèse de Tours ? Une paroisse qui porte le nom de la sainte. Elle se trouve dans le doyenné de Château-la-Vallière. A l’occasion de la canonisation, un pèlerinage a lieu à Rome jusqu’au 23 octobre. Le 28 octobre, une messe solennelle sera célébrée par Mgr Bernard-Nicolas Aubertin, archevêque de Tours.
 

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