Les chantiers de l’Église de Guyane ont besoin de soutien

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Samedi 25 mai 2013, à Paris, une journée de solidarité appelait à soutenir les efforts du diocèse de Guyane pour construire « des églises durables » afin de faire face à sa mission.
 
« Alléluia Alléluia Koué tandé palò Bondyé » (alléluia, écoutez et prêtez l’oreille à la parole de Dieu)… Dans l’église Saint François de Paris 19ème, ce samedi soir, l’Alléluia, le Kyrie, le Gloria et le chant de la procession d’offrande sont chantés en créole et les lectures de la Parole de Dieu et les intentions de prière sont assurées par des membres de l’aumônerie Antilles-Guyane en tenues traditionnelles opportunément chamarrées.

« Merci pour cette chaleur qui manque un peu au temps », commente le Père Gambart, heureux de « pouvoir développer cette ouverture comme dynamique d’Église » pour sa petite communauté. Le fait que, plus tôt, des animations (chants, danses, contes guyanais, buffet de spécialités des Antilles et de la Guyane) aient eu lieu dans la crypte « n’est pas anodin. C’est au-delà d’une location de salle », ajoute-t-il. C’est en effet dans la paroisse d’accueil de l’aumônerie que le Comité de soutien en métropole des Chantiers de l’évêque de Guyane -sur place un autre Comité gère l’acquisition de terrains – a organisé cette journée.

Une de ses chevilles ouvrières, Marie-Claire Newton, par ailleurs secrétaire de l’aumônerie, retournera auprès de sa famille en juillet, quand les familles du diocèse de Cayenne accueilleront 350 jeunes des diocèses de Paris et de Lyon, en immersion avant les Journées Mondiales de la Jeunesse au Brésil. « En Guyane, témoigne-t-elle, toutes les paroisses ont des groupes de jeunes dynamiques. Ça pousse de partout, ça explose ».
 

Une belle Église vivante mais qui a besoin d’aide

Jean-Louis Posté, responsable du Comité de soutien, résume l’urgence du défi : « Ce sont les prévisions démographiques de l’INSEE : la Guyane compte 250.000 habitants sur un territoire immense. Grâce à sa natalité (4 enfants par femme en 2009) et une forte immigration des pays voisins, elle en aura 500.000 en 2030. Or c’est le diocèse le plus pauvre de France. Le niveau de vie atteint la moitié de celui de la métropole, et les coûts de construction sont énormes. C’est une belle Église vivante mais qui a besoin d’aide. »

Formé en 2012, le Comité de soutien, constitué de Guyanais d’origine, d’Antillais et d’anciens expatriés de métropole, relaie les efforts de l’évêque Mgr Emmanuel Lafont qui prévient : « Si nous laissons l’espace libre, il sera vite rempli par d’autres, comme ailleurs en Amérique latine ». L’an dernier, 7 diocèses et plus d’une centaine de donateurs ont fourni plus de 100.000 €. Une mobilisation qui passe par des dons, mais aussi par la solidarité spirituelle. Ainsi, le 25, à la fin de la messe, Marguerite Fajou, ancienne responsable de l’aumônerie, lançait cet appel : « On compte sur votre générosité. On compte également sur votre prière pour que ces chantiers aboutissent ».
 

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Trois projets

Actuellement, le diocèse compte 27 paroisses. Pour répondre à l’extension urbaine, il faudrait que l’évêque puisse en ériger une tous les ans pendant 20 ans, et il n’en a pas les moyens. L’objectif immédiat est d’en créer deux autres, une dans le quartier de Cogneau-Lamirande, sur la commune de Matoury, la deuxième ville de Guyane, en édifiant une église avec salle paroissiale et une autre à Soula 2 (2500 logements en construction) un quartier de la commune de Macouria en la dotant d’une église, d’un presbytère et d’une salle paroissiale. Par ailleurs, l’exiguïté et la vétusté de la maison épiscopale entraînent la réhabilitation urgente d’une ancienne salle de spectacle paroissiale réutilisée en maison diocésaine entre l’archevêché et le presbytère de la cathédrale.

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