Un Synode pour les Maronites de France et d’Europe

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Du 12 au 14 décembre 2013, 100 catholiques maronites sont attendus à Paris pour la première session du Synode convoqué en février dernier par Mgr Gemayel, évêque de l’Eparchie Notre-Dame du Liban de Paris des Maronites. La consultation devrait s’achever en décembre 2014.
 
Un peu plus d’un an après son installation à Paris, le 30 septembre 2012, Mgr Maroun-Nasser Gemayel, évêque de l’Eparchie Notre-Dame du Liban de Paris des Maronites, a déjà parcouru plus de 50 000 km ! Il est allé à la rencontre des Maronites en France – ils sont 80 000 – puis au-delà de nos frontières car le Pape Benoît XVI lui a aussi confié la charge de Visiteur apostolique des Maronites en Europe occidentale et septentrionale.

Ainsi la centaine de représentants au Synode comptera des Maronites venus d’Allemagne, d’Autriche, de Belgique, du Danemark… Et Mgr Paul-Marwan Tabet, évêque Maronite du Canada, fera part de l’expérience de l’Eparchie Saint-Maron. Ensemble, ils auront pour mission de répondre à cette question : « Comment puis-je être aujourd’hui maronite, en France en particulier et en Europe en général, tout en maintenant un certain équilibre entre ma maronité et mon intégration dans la société d’accueil ? »

Mgr Gemayel a bien sa petite idée. Pour lui, être maronite ne se définit pas « par une terre d’appartenance » mais plutôt par « une foi fidèle aux origines ». Il met d’ailleurs en garde contre une attitude de repli : « Nous sommes une portion du Peuple de Dieu », composante de l’Eglise, et non pas « une communauté confessionnelle ». Pour ces chrétiens d’Orient en diaspora, la peur d’une disparition progressive dans une fusion avec l’Eglise latine est sous-jacente. Mgr Gemayel prône la communion.
 

Le synode, une démarche spirituelle

« On célèbre un synode » poursuit l’évêque maronite qui placera la démarche sous l’égide de l’Esprit Saint lors la messe d’ouverture, jeudi 12 décembre à la chapelle de la Médaille Miraculeuse (Paris 7e). Il s’agira de « faire corps » pour aborder les enjeux de ce synode, parmi lesquels figure la création de paroisses. Car il y a des vocations ! Mgr Gemayel se réjouit de former actuellement deux jeunes – un à la Catho de Paris, l’autre chez les Jésuites.

Lors de cette première session, qui a lieu pendant le temps de l’Avent, seront constitués près de 20 comités (famille, jeunes, consacrés…) La deuxième session est prévue après Pâques, courant mai 2014. Les travaux se poursuivront jusqu’en décembre 2014.

Tous les baptisés sont donc appelés à contribuer à l’organisation et à la vie de l’Eparchie maronite. Grâce à travail collectif et collaboratif, Mgr Gemayel espère « un réveil » des Maronites en France et en Europe, pour « renouveler notre témoignage et notre engagement chrétien ».
 

La mission des Chrétiens d’Orient

Mgr Gemayel encourage les héritiers des premiers chrétiens, aujourd’hui en diaspora, à être missionnaires : à valoriser leur patrimoine et à partager la vitalité de leur foi auprès de leurs frères de l’Eglise en France. Il milite aussi pour une aide « tangible » à ceux des Eglises orientales restés en Orient : « L’Eglise universelle a besoin du témoignage de l’Eglise d’Orient ».

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